Golf de Nampont Saint-Martin

Ainsi naît le parcours du Belvédère qui tire son nom du panorama du 13 qui culmine sur le domaine. Ouvert au vent, avec son rough qui pourrait lui donner en saison une petite touche links, ce par 5 n’est pourtant pas l’illustration parfaite du tracé qui se déploie aussi dans les bois avec pour caractéristique principale de comporter six par 3 et six par 5.
Sur le premier, au départ du 1, en quasi prolongement de la terrasse du club-house, on ressent immédiatement l’atmosphère familiale des lieux. Comme si l’on pouvait driver chez des amis, dans leur maison de campagne… C’est après l’attaque du 3 que les affaires « s’écorcent ». Entre trois par 3 en montée et en descente et deux par 5 plutôt délicats, les chênes centenaires et d’immenses pins forment les limites à nos coups égarés sans pour autant être punitifs. Le retour est un peu plus aéré, surtout aux attaques de greens qui, à l’exception du 17, sont judicieusement défendus par les bunkers.

A l’image des parcours de la Côte d’Opale, les deux 18 trous de Nampont Saint-Martin proposent une offre complémentaire. Le Belvédère se distingue des Cygnes par son aspect plus vallonné et moins difficile, même si parfois les pieds ne sont pas totalement à plat ! Les joueurs avides de golf, qui parviennent à les jouer dans la même journée, en ressortent enchantés par la variété de jeu proposée. Cela tient bien sûr à la diversité des trous, mais aussi aux conditions d’un terrain qui se situe plus en hauteur, sans obstacles d’eau avec un sol plus dur où l’on peut davantage faire rouler la balle, à l’instar de nos amis britanniques. Ces derniers ne s’y trompent pas en découvrant ces lieux moins fréquentés que d’autres clubs plus renommés de la région, en acceptant de prendre un véritable bain de nature dans une ambiance toujours calme et conviviale.

Que l’on se rassure, les fairways des Cygnes sont très larges et dénué de tout bunker, à l’exception des attaques aux trous 1, 16 et 18. Ne rendons pas le jeu plus difficile qu’il ne l’est ! Au final, les greens, plus vastes que la moyenne, ne sont protégés frontalement par l’eau que quatre fois. Certes, la tension est plus palpable aux trous 2, 3, 10 et 14, ces trois derniers étant de courts par 3. Affuter ses fers, surtout en début de partie, est le deuxième conseil à appliquer pour ne pas sombrer. Car le premier n’est autre que celui de s’échauffer au practice… sur eau ! Une expérience rare en France.

Bien souvent, les golfeurs tombent sous le charme de l’endroit par sa nature bucolique. Même les liaisons entre les trous sont agréables et procurent de sages intermèdes dans les bois, sur des petits ponts qui enjambent les rives de l’Authie ou le long de ce dernier, bordé par de beaux massifs végétaux. Ces moments forment autant d’occasions de réfléchir à la stratégie entreprise et à entreprendre ! Aux départs, le driver n’est pas forcément le club idéal même si en face les fairways montrent une nature généreuse. Surtout si la confiance est peu présente : au moindre raté important, sur une bonne moitié du parcours, la sanction humide d’un coup supplémentaire vient altérer la partie. Mais surement pas le plaisir, en Somme, d’évoluer, au milieu d’un environnement très attachant.